Le Luxe ne répond à aucun besoin.
Je déguste le meilleur chocolat chaud de Paris avec un verre de champagne. Je porte un pull en cachemire. Je vais au spa pour un massage relaxant. Je passe la nuit dans un palace… Je ne réponds pas à un besoin et pourtant, je m’hydrate, je me repose, je dors bien, je m’alimente. Ai-je la nécessité de consommer ces mets et services nobles? Non, en effet (les amoureux du Luxe vous diront le contraire…). « Le superflu, chose très nécessaire » nous dit Voltaire en parlant du Luxe dans « Le Mondain ».
La notion de superflu est-elle descriptive du Luxe? Oui, c’est une certitude. Mais elle n’est ni distinctive ni propre au Luxe puisque 90% des biens de consommations ne sont pas nécessaires non plus. Ah oui, vous êtes sceptiques? Nous n’avons pas besoin de chips, de ballons, de shampoing, de manèges, de magazines, de boissons gazeuses, de télévision, de jeux vidéos ou de pâte à tartiner pour survivre. Dans ces cas-là, est-ce du Luxe?
«N’aurait-on pas besoin justement de ce petit grain de folie, cette impulsion de vie, ce coup d’éclat de joie, de bonheur extatique ou de désir un peu fou?! On a tous besoin de s’évader de la routine, de notre carcan d’humain. C’est peut-être inconscient mais presque vital, crucial, d’aller chercher son propre Luxe! » – Isabel Outrequin